Études de cas : le lien entre la théorie et la pratique

Blog / Nouvelles | 16-09-20

Formation en entreprise : certains employés sont impatients d’assimiler de nouvelles informations, d’autres le font avec une certaine, voire parfois importante, réticence. Les grandes entreprises proposent souvent des programmes de formation tout au long de la carrière, parfois avec des cours que les employés sont tenus de suivre, comme un cours ou un atelier sur la conformité, par exemple, ou sur le code de conduite de l’entreprise, la sécurité, les facteurs humains, la protection de la vie privée, etc. Il est évident que les employés doivent effectuer leur travail correctement et en toute sécurité. Ces programmes prennent souvent la forme d’une formation en classe, d’un e-learning et/ou d’un examen. Les responsables savent ainsi que tout le monde a reçu l’information. Cependant, la vraie question est de savoir comment s’assurer que les employés non seulement reçoivent ces informations, mais surtout les mémorisent, les comprennent et les appliquent lorsque cela est nécessaire.

Renforcer l’effet d’apprentissage

Vous pouvez renforcer l’effet d’apprentissage en demandant aux participants de fournir davantage d’efforts. Lorsque les employés doivent faire plus d’efforts pour récupérer des informations de leur mémoire, les connexions dans le cerveau se multiplient et se renforcent. Par conséquent, ils comprennent mieux le sujet et peuvent le restituer plus rapidement. Il ne suffit pas de lire des manuels épais ou de participer à une formation en classe (souvent passive).

Apprendre à faire ce qu’il faut avec des études de cas

Pour accroître l’envie d’apprendre, vous pouvez utiliser des études de cas dans votre formation, c’est-à-dire des exemples concrets qui comblent le fossé entre la théorie et la pratique. Les études de cas augmentent la capacité d’une personne à reconnaître et à évaluer les règles et les risques dans des événements quotidiens, notamment si ceux-ci ne se produisent que rarement. Peu importe que vous connaissiez bien les règles en théorie, lorsque vous êtes soudainement confronté à une situation où vous devez appliquer ces règles en pratique, c’est une toute autre histoire. Reconnaissez-vous la situation ? Connaissez-vous les règles ? Savez-vous ce que vous devez faire dans cette situation ? En faisant réfléchir les participants à des scénarios spécifiques, vous augmentez les chances qu’ils réagissent de manière appropriée au bon moment. Vous pouvez, par exemple, utiliser des cas réels passés, tels qu’un accident du travail, que les employés analyseront ensuite. Posez-leur ensuite des questions sur l’étude de cas. Cela rend l’exercice réaliste et démontre vraiment la nécessité de savoir comment faire ce qu’il faut au bon moment.

Imaginez que vous mettez en place un programme de formation à la politique de conformité. Au lieu d’une liste interminable de règles que les employés doivent apprendre par cœur, vous présentez des situations réelles, des scénarios qui reflètent la situation de travail réelle et qui pourraient vraiment se produire. Un peu d’ajustement et vous aurez couvert plusieurs questions avec chaque étude de cas, en prenant en compte des aspects tels que : quelles décisions les employés doivent-ils prendre dans la situation W ? Quel est le risque lié au scénario X ? Y a-t-il lieu de s’inquiéter si le cas Y se produit ? Ou, si Z survient, quelles actions doivent être menées et dans quel ordre ?

La connaissance, la reconnaissance, la prise de conscience, l’évaluation et les choix : tout cela va de pair. Cela demande plus d’efforts que de simplement lire ou écouter et cela augmente les chances que les participants prennent les bonnes décisions au bon moment. Il s’agit également d’une méthode évolutive : vous pouvez en effet présenter les mêmes cas à un large groupe d’employés, à condition que la situation soit reconnaissable par le groupe. Afin de développer les études de cas les plus réalistes, il est important qu’un expert du sujet travaille en collaboration avec le service de formation et de développement et, éventuellement, avec des experts métiers au sein de l’entreprise.

Des jeux de réflexion pour sensibiliser davantage

Vous pouvez élaborer les études de cas de différentes manières. Vous pouvez choisir de présenter un scénario relativement simple, dans le cadre duquel le comportement attendu des participants est assez clair. Avec cette approche, ils sauront quelle réponse est souhaitée. Il n’y a aucun problème à cela. L’objectif est de les faire réfléchir, de leur faire prendre conscience des situations qui peuvent se produire et de ce que l’on attend d’eux dans de telles circonstances. Cependant, vous pouvez aussi rendre les choses plus complexes en leur présentant des scénarios dans lesquels la bonne action à entreprendre n’est pas si évidente : de véritables dilemmes où vous devez choisir entre deux options tout autant indésirables. Après tout, les choses ne sont pas toujours aussi évidentes. Ces scénarios de dilemme sont de véritables casse-tête : vous devez réfléchir attentivement à la situation et peser les différents aspects les uns par rapport aux autres. C’est pourquoi les études de cas conviennent parfaitement aux questions d’éthique et/ou d’intégrité.

Faire preuve d’ouverture à l’égard des zones d’ombre

Veillez à donner immédiatement un feedback afin que les participants tirent des enseignements des dilemmes auxquels ils sont confrontés. Pourquoi une réponse est-elle préférable à l’autre ? Sur quoi se fonde le comportement souhaité ? Dans les cas où il existe des zones d’ombre, il est important de bien expliquer les situations. Il est également très important de donner aux employés la possibilité de discuter des études de cas. Les dilemmes sont-ils réalistes ? Quelles sont les meilleures décisions ? Que se passe-t-il si je fais le mauvais choix ? Qu’en pensent mes collègues ? Il est essentiel de créer un environnement sûr où les questions de ce type peuvent être discutées ouvertement, sans crainte du jugement. C’est la meilleure façon d’apprendre ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire.

Comprendre plus vite, travailler mieux

Cela signifie-t-il que l’utilisation d’études de cas est le Graal ? Il existe bien sûr de nombreuses autres méthodes d’apprentissage qui favorisent la rétention des connaissances, même si elles ne sont pas toutes aussi évolutives. En outre, les facteurs liés à l’environnement de travail, comme la culture d’entreprise, les modèles à suivre (certains collègues ou managers/directeurs, par exemple), le respect de la conformité, etc., jouent également un rôle dans l’apprentissage et l’application correcte des règles. Mais ce qui est certain, c’est que lorsque l’on fait travailler activement son cerveau, on retient davantage d’informations.

C’est pourquoi il est judicieux de transformer votre matériel pédagogique en études de cas et de demander à vos employés de travailler sur celles-ci : ils absorberont les informations plus rapidement, les retiendront mieux, les comprendront mieux et les appliqueront correctement sur le lieu de travail en cas de besoin. Le résultat final ? Vos employés travaillent de manière plus intelligente, plus rapide, plus efficace et plus sûre !